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10/01/2015

210 - Faut-il imposer, aux peuples du monde, les valeurs de la France de 1789 ?

Texte écrit le 10 octobre 2015, à 15 heures 03. Publié à 18 heures 59.

Faut-il imposer, aux peuples du monde, les valeurs de la France de 1789 ?

      Qui fait de l’idéologie extrémiste ? Qui utilise les bombes ? Mahomet ? Qui a vendu et vend encore des armes aux « musulmans extrémistes », « musulmans intégristes », « fous de Dieu », etc., selon les expressions entendues à la radio ces jours-ci, venues de la part de personnes qui se prétendent responsables ?

Lors d’une intervention radiophonique, Manuel Valls vient de donner toute sa mesure. Pour le premier ministre, les caricatures de Charlie Hebdo qui attribuaient à Mahomet ces mots : « C’est dur d’être aimé par des cons », n’étaient sans doute pas injurieuses à l’égard de la communauté musulmane. Par contre, le même égalitariste se targue d’avoir combattu et de combattre Dieudonné parce qu’il était, selon lui, haineux à l’égard des juifs. C’est oublier une différence essentielle : les uns sont journalistes et prétendent informer ; l’autre intervient sur une scène qui sépare l’Imaginaire du Réel. Quant au président de la répourriblique, qui, lui, n'était pas sur une scène qui sépare l'Imaginaire du Réel, n’avait-il pas, en évoquant certains ministres de son gouvernement, le 16 décembre 2013, pour le 70e anniversaire du Crif, fait la déclaration suivante qui frisait l’insulte à l’égard de l’Algérie : « Monsieur le ministre de l’Intérieur qui va nous quitter, peut-être, pour aller en Algérie. Euh… Il en revient ! Sain et sauf ! C’est déjà beaucoup. » Cette phrase, ô combien délicate, diplomatique, respectueuse…, l’avait fait rigoler et lui avait valu quelques rigoleries dans la salle du Crif...

[https://www.youtube.com/watch?v=U9j5oidaTbw]
Mais cette irresponsabilité du président français n’avait pas fait rire du tout le président de la république algérienne, Abdelaziz Bouteflika.

 Ce samedi 10 janvier 2015, le premier ministre monte à l’assaut. Il appelle à la mobilisation, dimanche 11 janvier, mais, peuple, méfie-toi quand des membres de l’État français t’appellent à la mobilisation. Manuel Valls de dire fermement… « Partout dans les villes, eh bien, demain, en présence d’ailleurs de nombreux chefs d’États et de gouvernements européens mais venant de toute la planète, représenteront aussi les pays arabes et ceux d’Afrique, ces pays musulmans qui sont, je le disais, il y a un instant, aussi, sinon les premières victimes du terrorisme. Ça sera, oui, ce cri de liberté et c’est normal qu’il ait lieu à Paris, parce que la France a toujours un message particulier : celui des valeurs de 1789. On a tué des journalistes parce qu’ils défendaient la liberté. On a tué des policiers parce qu’ils vous protégeaient. On a tué des juifs parce qu’ils étaient juifs. C’est ça qui est insupportable. » [France Info, vidéo : “Lors d’une cérémonie à Evry prévue de longue date, le premier ministre est revenu samedi sur les attaques de ces trois derniers jours et les moyens mis en œuvre contre le terrorisme en France”, 10 janvier 2015.

http://www.franceinfo.fr/actu/article/attentats-en-france-manuel-valls-reconnait-des-failles-629231
Note FP : Désolée, la syntaxe de la première phrase du premier ministre n’est pas… tout à fait correcte.]

Après cela, les journaleux de Charlie Hebdo sont considérés comme des victimes… Des victimes ? C’est oublier que ces caricaturistes sont à l’origine de centaines de mort(e)s, de Lahore à Bagdad, parce que des musulman(e)s s’étant sentis insulté(e)s à travers ces dessins orduriers, ont manifesté leur colère contre cette atteinte à leur dignité, contre cette haine à l’égard des musulman(e)s parce qu’ils sont musulman(e)s. Quant aux juifs du magasin Casher, qui sont mort(e)s hier vendredi 9 janvier 2015, ils ont, hélas, payé de leur vie pour ceux qui, dans l’État sioniste, donnent l’ordre, de temps à autre, de bombarder le peuple palestinien réfugié dans la Bande de Gaza, un peuple arabo-musulman assassiné parce qu’il est arabo-musulman et qu’il refuse de voir des colonies juives s’établir sans cesse sur sa terre.

Peuple de France, n’oublie pas que cette manifestation veut t’imposer les valeurs bourgeoises de 1789. Celles que la France a voulu imposer partout avec les bombes, notamment en Libye, en 2011, et qu’elle veut imposer en Syrie depuis 2011. Il ne faut pas oublier le demi-million de mort(e)s en Libye et en Syrie. Au nom des « droits de l’homme » ! « valeur fondamentale… universelle de 1789 », paraît-il…

07/01/2015

208 - Les caricatures de Mahomet

Texte écrit le Me 7 Jvr 2015, à 15 heures 15. Publié à 17 heures 39.

Les caricatures de Mahomet

     Al Qaïda (La Base), créée par le richissime Oussama Ben Laden, financée par l’Arabie saoudite et par des investisseurs privés en Allemagne et ailleurs, avait connu ses heures de gloire au pays de la CIA avant la destruction des tours, le 11 septembre 2001. Deux ans plus tard, le 20 mars 2003, les Anglo-Saxons avaient de nouveau attaqué l'Irak. En décembre de la même année, Saddam Hussein était arrêté. Le 30 décembre 2006, après un procès des plus bâclés, bricolé par les Etats-Unis quasiment juges et parties dans cette affaire, avait eu lieu l’assassinat, par pendaison, du président de la République d’Irak, Saddam Hussein. En 2006, Al Qaïda avait fusionné avec cinq autres groupes de moudjahidines sous l’œil plus ou moins bienveillant des chefs d’États occidentaux.
     En 2006 justement, le groupe de journaleux de Charlie Hebdo, qui n’avaient jamais dépassé le stade de l’adolescence, avait cru bon, par des caricatures censées représenter Mahomet, de choquer les musulman(e)s jusqu’à provoquer la colère de certain(e)s d'entre eux-elles : ce torchon publiait, à la “Une” d’un numéro spécial, le Prophète en pleurs, avec cette inscription : « Mahomet débordé par les intégristes », auquel "la grande équipe de rédaction" faisait dire : « - C’est dur d’être aimé par des cons… » La clique politique ne voyait pas vraiment matière à redire dans cette phrase irrespectueuse à l’égard de toute la communauté musulmane.
    
En septembre 2012, cet hebdomadaire publiait de nouvelles caricatures avec le but bien visible de faire recette. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui ne passe pas pour un "musulman intégriste", déclarait : « apprendre avec beaucoup d’étonnement, de tristesse et d’inquiétude une publication qui risque d’exacerber l’indignation générale du monde musulman. » « J’appelle à ne pas verser de l’huile sur le feu. » « Mais, je regrette que l’incitation à la haine religieuse ne soit pas réprimée par la loi comme l’est l’incitation à la haine raciale. Nous avions fait appel au Tribunal d’Instance de Paris, après les caricatures qu’avait publiées Charlie Hebdo en 2006, mais notre plainte n’avait pas été retenue. » [Le Soir, article “Charlie Hebdo crée la polémique avec des caricatures de Mahomet”, 18 septembre 2012, 20h 49, May (avec AFP).] En plus des caricatures de ce torchon, une vidéo sur le Prophète et un film « Innocence of Muslims » sortis des cerveaux malfaisants d'autres énergumènes avaient provoqué, de manière compréhensible, l’indignation générale du monde musulman, y compris en Libye.
    
C’est sur une aire d’autoroute à proximité de Lyon que mon regard s’était heurté à la “Une” du torchon de papier, appelé Charlie Hebdo, bien placé dans la boutique et représentant une caricature de Mahomet à cheval sur une bombe. Bien que n’étant pas croyante, j’avais été particulièrement choquée par une telle violence provocatrice et j’en avais été malheureuse pour les croyant(e)s musulman(e)s, arabes, arabo-africains, qui se trouvent en France et à l’extérieur de la France : j’avais considéré, à l’époque, que cela était une grave atteinte à l'honneur des musulman(e)s et qu’elle aurait des suites.